De La Vallée D'eden

De La Vallée D'eden American Staffordshire Terrier

American Staffordshire Terrier

Le cani-cross

Le cani-cross

Le canicross est un sport jeune du point de vue de sa fédération et de la récente apparition d’un matériel et organisation spécifiques. Cependant c’est un sport qui semble  « aller de soi » et avoir toujours existé.

 Le principe est simple : courir avec son chien.



Mais à travers cette évidence, les qualités et avantages de ce sport n’en finissent pas de vous étonner. Ce sport s’adresse à vous, que vous aimiez les sports de nature, l’endurance, les sensations fortes, découvrir des paysages et des parcours tout en ayant des sensations de vitesse et de pilotage plus proches du vtt que du running, renforcer votre complicité avec votre ou vos chiens, ou tout simplement vous salir avec eux… en compétition, ou seuls dans un cadre naturel.



L’Homme

N’importe quelle personne en bonne santé peut pratiquer le canicross. Les caractéristiques de l’effort sont sensiblement les mêmes qu’en cross ou en running ; à la différence que vous devrez aussi faire preuve de qualités de maître, afin de conduire le duo dans un parcours adapté, agréable, sans dangers. Ceci en gérant votre motivation, celle de votre compagnon, ainsi qu’un programme d’entraînement cohérent pour vous deux.

Il est évident qu’une bonne connaissance du chien est nécessaire pour mettre en place les quelques ordres de base, mais on peut tout de même dire que c’est un des sports canins des plus démocratique qui soit, puisqu’il s’adresse à tout maître et tout chien.



 Le chien

Tous les chiens sont admis à participer à une course de canicross, quelques soit leur race, avec ou sans pedigree. Cependant en compétition le chien devra avoir au moins douze mois le jour de l’épreuve. Question de bon sens, en raison de la croissance et de la solidification osseuse et cartilagineuse, qui doit évidemment aussi être respectée en pratique libre.

 

Le matériel

Pour l’Homme, à part une tenue adaptée aux conditions climatiques, les chaussures bien choisies sont absolument indispensables. Elles doivent pouvoir remplir de lourd cahier des charges de la pratique du cross, sur et hors sentiers. En magasin, ces chaussures se trouvent sous le qualificatif « trail ». L’amorti doit être excellent, la semelle épaisse pour protéger le pied des pierres, racines, et autres aspérités du terrain naturel. Sur ces chaussures de trail, en général la largeur de la semelle est supérieure à celles adaptées à la route ou la piste. Ceci afin d’assurer une meilleure stabilité proprioceptive, protégeant ainsi des entorses de la cheville, du genou. Le crantage est aussi bien spécifique et très marqué. Enfin, la qualité des matériaux de l’empeigne doit prendre en compte le terrain souvent humide, la boue, l’herbe mouillée, les traversées à gué de rivières, et résister à tout cela. Les chaussures de trail sont les seules chaussures de course bénéficiant à l’heure actuelle des matériaux Gore-Tex.

Dans la neige, sur un terrain sablonneux ou très boueux, on pourra compléter le confort par une paire de guêtres, ce qui empêchera les débris ou la neige de rentrer dans la chaussure. (Seules les chaussures de trail présentent un creux dans la semelle entre le talon et l’avant pied, permettant d’y passer le cordon des guêtres.)



La ceinture rembourrée, qui permet d’accrocher le chien à soi, dépend étroitement de son poids, de sa capacité à tracter, de votre pratique : intensive ou non. Il y a aussi la solution du baudrier qui est plus adapté si on court avec plusieurs chiens ou pour la pratique du ski-joëring. Il permet en outre de répartir la traction sur le bassin (et non sur les vertèbres lombaires), ce qui moins déstabilisant et modifie moins la position de course. Vous pouvez y ajouter une petite pochette à fermeture éclair qui vous permettra par exemple d’y ranger des récompenses, une clé, etc.

 

Il est difficile de dire si la ligne de trait fait partie du matériel de l’Homme ou du chien ! Ce qui est sûr c’est qu’elle doit être bien choisie et fait l’objet d’ajustements fréquents au début. En effet, certains chiens auront tendance à tirer plus ou moins fort selon la longueur de la ligne. On peut même dire qu’il faudrait choisir une ligne plus longue pour les mâles, vu leurs répétitifs arrêts pour marquer au début de la course ! La ligne de trait est composée d’un amortisseur (plus ou moins dur selon le poids et la traction du chien), et d’une partie laisse (terminée par un mousqueton) qui n’a pour autre fonction que de relier l’amortisseur au harnais du chien. La ligne de trait fait en moyenne deux mètres. Elle sert à diminuer les à-coups et compenser les changements de rythmes, la différence de vitesse entre Homme et chien.

 

Sur le chien, on retrouve un harnais de traction. En canicross, son point d’attache doit être situé derrière les épaules du chien. Ne vous laissez pas tenter par les jolis harnais de traîneau style H-back ou X-back. Ils sont strictement spécifiques au traîneau, car étudiés pour tracter une charge avec un point d’attache en dessous de la ligne de dos, à raz du sol. Rien à voir avec la pratique du canicross, où les changements de direction, les virages serrés entre les arbres ne permettent pas un autre point d’attache qu’au milieu du dos du chien. Le confort du harnais est primordial. Pour rembourrer les sangles de nylon aux points de contact avec le corps du chien, les différents modèles sont recouverts de néoprène ou de polaire. Même si cette dernière nécessite un petit rinçage les jours de boue, la polaire est bien plus efficace contre l’abrasion. 



Le réglage au niveau des côtes est à surveiller particulièrement. En effet, si vous ne pouvez passer qu’une main entre la sangle ventrale et le chien, c’est que pendant la course il sera trop étriqué. La cage thoracique du chien augmentant beaucoup de volume pendant l’effort.



La motivation

En tant que maître et responsable de « l’attelage », la pratique du canicross doit être agréable pour le chien comme pour le maître.

Il existe quelques principes simples qui vous permettront d’en faire un moment réjouissant pour vous deux.

Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que courir avec un chien ne doit jamais être courir contre son chien. Il n’y a rien de plus détestable qu’une course qui n’a pour but que de fatiguer ou pousser son chien à bout.

Faire courir un chien n’est pas évident du point de vue de sa motivation. Il s’agit principalement d’un sport d’endurance, attelé, ce qui ne peut se faire sous la contrainte et dans une ambiance malsaine.



Le programme d’entraînement

Le maître choisira un parcours adapté au niveau du chien, des conditions climatiques, de dénivellation, de technicité, de durée,et de configuration.

 Si vous commencez à courir avec votre chien, il n’est pas recommandé de le barder de matériel pour l’instant. Alternez course et marche, afin que vos changements de rythme soient suivis par votre compagnon. N’allez surtout jamais jusqu’à l’épuisement, peu de chiens conservent leur motivation et leur intérêt, si le sport n’est pas une partie de plaisir. Vous n’êtes pas là pour battre des records. Il est d’ailleurs bénéfique d’élaborer le parcours afin qu’il se termine « trop vite », sur une légère frustration. L’envie de recommencer n’en sera que meilleure.

 Question parcours, la nature du terrain, le paysage, le sol sont aussi à prendre en compte. Vous remarquerez vite que votre chien tracte beaucoup plus, au fur et à mesure où le parcours devient sinueux, que le chemin se rétrécit, qu’il va de découvertes en découvertes.  Il s’agit de cross, une route de bitume rectiligne, dégagée sur laquelle ont fait un aller-retour est bien ce qu’il y a de pire pour un chien ! Le canicross, pour une question de motivation et de respect de la santé et de l’anatomie du chien ne doit se pratiquer QUE sur des chemins. Les quelques parties de bitume doivent rester très exceptionnelles.

 Pour le début, vous pouvez aussi procéder en fractionnant la course en étapes. C’est d’un point de vue canin, plus naturel comme type de course. Une étape jusqu’au lac pour se baigner et se désaltérer, une étape jusqu’à un autre lieu digne d’intérêt pour votre chien… Et pour finir une récompense de taille toute prête à être donné à la dernière étape : à la voiture ou à la maison. A ce moment là, et pendant la course parlez à votre chien afin qu’il sache que vous appréciez ce moment et son effort.



Pour l’Homme, à chaud, c’est le moment de faire des étirements. Selon les conditions climatiques, veillez à ce que votre chien n’attende pas trop longtemps au froid et qu’il ai suffisamment à boire, afin de prévenir les courbatures.



Les commandements

On peut dire que les différents ordres de conduite au canicross préparent particulièrement bien à d’autres pratiques de traction, telles que le ski-joëring, la pulka, le cart, le kick-bike ou encore le cani-vtt (aussi nommé canicyclocross).

Quelques mots pour accélérer, ralentir, stopper, aller à droite, aller à gauche, voire reculer. Dans ce sport très « instinctif », les quelques ordres de changement d’allure s’obtiennent facilement, dans le feu de l’action. Et peuvent être appuyés par un contrôle sur la ligne de trait. Gauche et droite peuvent être mis en place en montrant du doigt et en répétant l’ordre. Souvent, un chien a déjà l’habitude de suivre ce qu’on lui point du doigt. Un petit jeu de « pistage aux friandises » basé  sur ce geste est très facile à mettre en place, et permettra de fixer son attention dans la direction que vous pointez. Comme dans tout dressage, un bon comportement du chien doit être renforcé positivement par une récompense sociale (« -c’est bien ») et/ou alimentaire.



Côté santé 

On peut répéter que la pratique d’un sport d’endurance tel que le canicross n’est pas recommandé avant la fin de la construction de la structure osseuse, la fin de la croissance. Soit en moyenne, avant l’âge d’un an. De plus, le maître veillera à bien se renseigner chez un vétérinaire des prédispositions de de la race à certains problèmes. En effet, on ne fait pas courir un chien en surcharge pondérale avant qu’il n’ai retrouvé une masse convenable. 

Notamment afin de prévenir la torsion dilatation de l’estomac, il ne faut pas provoquer d’effort, durant les trois heures (selon l’alimentation, la température, etc.) suivant le repas. La ration ne devra pas non plus être distribuée juste après l’effort. En cas de saison chaude, il est bien de choisir un parcours où le chien peut souvent s’abreuver et se baigner. Particulièrement en hiver, l’état des coussinets et des pattes est à surveiller. Le froid combiné à l’humidité, au sel, à la terre gelée, à la neige ou à la glace, met à mal les pattes. On peut prévoir préventivement de tanner les coussinets avec une solution d’acide picrique ou l’équivalent du commerce. Mais cela doit être fait bien avant que la peau ne craque. Tanner, donc durcir la couche cornée, alors que les crevasses sont déjà là, ne ferait qu’aggraver les crevasse ou coupures.

Avant et après la course ou peut enduire les coussinets et l’espace inter-digitaire de baume imperméable et hydratant. Assouplissant ainsi le coussinet, le protégeant du désêchement et du ramollissement.



La compétition

 Les catégories de coureurs :

Cette discipline, ouverte aux personnes licenciées ou non, se décompose en catégories définies ainsi :

 

Enfants agés de 7 ans à 10 ans révolus

*Canicross enfant fille - CEF1

* Canicross enfant garçon - CEG1



Enfants agés de 11ans à 14 ans révolus

* Canicross enfant fille - CEF2

* Canicross enfant garçon - CEG2



Enfants agés de 15 ans à 17ans révolus

* Canicross femme junior - CFJ

* Canicross homme junior - CHJ

 

Adultes agés de 18 ans à 39 ans révolus

* Canicross femme senior - CFS

* Canicross homme senior - CHS



Personnes agées de plus de 40 ans

* Canicross femme vétéran - CFV

* Canicross homme vétéran - CHV